Prévention

Une promenade, une cueillette de fruits sauvages,

Une journée en VTT sur les sommets

On pense souvent à tort que les tiques, ces buveuses de sang, se fixent uniquement sur les animaux. C'est faux ! Elles s'attaquent aussi à l'homme pour sucer son hémoglobine, mais ce qui est plus dangereux, ces sales bestioles en profitent pour nous inoculer la maladie de Lyme.

Plus rare mais tout aussi redoutable, l'échinococcose, infection parasitaire, se contracte en mangeant des baies sauvages.

La leptospirose, maladie infectieuse, s'attrape en se baignant ou en pêchant en eau douce.

Mais pas de panique, nous pouvons nous prémunir contre tous ces maux. Tout d'abord en restant vigilant, ensuite en nous informant des zones à risques, enfin en sachant reconnaître leurs symptômes pour les traiter immédiatement. Parce que, heureusement, toutes ces maladies peuvent être soignées à condition d'être diagnostiquées rapidement.

La maladie de Lyme est due à une bactérie, le spirochète e Borrelia burgdorfen, inoculé par la piqûre d'une tique.

En France, les tiques pullulent dans presque toutes les grandes forêts. Elles s'infestent en piquant les animaux sauvages. La bactérie s'attaque au système nerveux et aux articulations. Une menace à prendre très au sérieux. Par chance, la piqûre de cet acarien ne provoque pas systématiquement l'infection. Pour être contaminé, il faut être " mordu " par l'Ixodes ricinus, différente de la tique qui s'agrippe habituellement au chien. Elle doit être, en outre, elle-même porteuse du germe, et rester fixée suffisamment longtemps sur sa cible - plus de 24 heures - pour le lui transmettre.

En Alsace, entre 3000 et 4700 cas de la maladie de Lyme ont été diagnostiqués entre mars 2001 et février 2002. Ce qui doit vous alerter :
Le premier symptôme de la maladie se manifeste par une inflammation locale de la peau, une sorte de grande auréole rouge de cinq à quarante centimètres de diamètre, qui s'étend progressivement. Indolore, cette éruption cutanée signe la maladie et s'accompagne de douleurs articulaires et musculaires. Elle survient jusqu'à un mois après la piqûre.

Traitée rapidement dès ce premier stade par des antibiotiques, la maladie de Lyme se maîtrise facilement et ne laisse en principe aucune séquelle. Mais attention, cet érythème peut disparaître rapidement sans éveiller l'attention, voire ne pas apparaître.

Or la maladie suit son cours. Et si elle n'est pas soignée rapidement, des complications sérieuses, parfois irréversibles, surviennent quelques mois ou quelques années après : forte fatigue, douleurs articulaires, atteinte du système nerveux, difficultés cardiaques et insomnies.
La parade :
Comme il n'existe pas de vaccin à l'heure actuelle, la meilleure prévention est la vigilance.

Lors des promenades en forêt, il est conseillé de porter des vêtements longs et fermés. Puis une fois rentré, de pister systématiquement les tiques éventuelles pour les " cueillir " au moyen d'une pince fine, sans effectuer de mouvements de rotation et sans utiliser d'alcool ou d'éther. Elles pourraient régurgiter, ce qui accroît le risque d'infection. En revanche, après l'extraction, une bonne désinfection s'impose.

Il faut donc retirer la tique le plus rapidement possible et surtout dans sa totalité, puis désinfecter la plaie et surveiller la zone de piqûre pendant les jours qui suivent. En revanche, après l'extraction, une bonne désinfection s'impose. Si une rougeur apparaît, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin : plus tôt un traitement est mis en place, moins il y a de risque de complication. Vous trouverez en Pharmacie de quoi vous venir en aide...
En action Le crochet O'TOM s'utilise sur toutes les espèces animales et sur l'homme. L'échinococcose alvéolaire :

Terrifiante, l'échinoccocose est due aux oeufs microscopiques d'un ver, un ténia lové dans l'intestin d'un renard ou d'un rongeur. Lequel souille les baies sauvages, les fraises, les pissenlits, les champignons, ou même les légumes des potagers... En les mangeant nous prenons le risque de nous contaminer, sans le savoir. Cette parasitose détruit le foie. Mais très discrètement, en prenant tout son temps.
Ce qui doit vous alerter :
Il faut une dizaine d'années en moyenne avant de déceler les premiers symptômes.
L'infestation se traduit par une douleur sourde dans la région du foie, suivie d'un amaigrissement et d'un ictère.
Mais lorsque la maladie est diagnostiquée - on la confond souvent avec un cancer du foie - il est déjà presque trop tard. Le seul traitement médical administré freine l'évolution du mal sans l'anéantir. Il exige souvent l'ablation d'une partie du foie, voire une transplantation.

Chaque année, quinze à vingt nouvelles victimes viennent s'ajouter à la liste des deux cents malades répertoriés. Heureusement, la plupart du temps, on peut être contact avec le parasite sans développer la maladie. Et si l'on constate une nette progression l'échinococcose en Allemagne, Autriche, et dans certains pays de l'Est, elle se limite en France à la Franche-Comté (les Vosges et l'Alsace sont toutes proches !), la Haute-Savoie et le Massif central.
La parade :
La plus élémentaire prudence doit nous citer à laver très soigneusement fruits et légumes. Mieux encore : la cuisson élimine tout risque. Une bonne occasion de redécouvrir joies de la confiture. La plus grande prudence est de rigueur lors des cueillettes en montagne et en forêt. Il vaut mieux résister à la tentation de la dégustation sur place que de prendre le risque d'attraper cette maladie perfide.
La Leptospirose :

Plus connue sous le nom de " maladie des égoutiers " la leptospirose relève aujourd'hui du domaine des loisirs. En 1997, trois cent quarante-quatre malades ont été recensés en France. Tous contaminés lors de baignades ou de partie de pêche dans un lac ou un étang, en Aquitaine, en Franche-Comté ou dans les Pays de la Loire.

A l'origine de l'infection, la leptospire, une bactérie hébergée par des animaux sauvages, les rongeurs, particulièrement les rats, et excrétée par leurs urines. Absolument invisibles, les leptospires grouillent dans les eaux, pénètrent à travers la peau ou à travers les muqueuses. Ce qui doit vous alerter :
L'infection prend l'allure, après dix jours d'incubation, d'une forte grippe qui s'atténue au bout d'une semaine pour repartir de plus belle. La plupart du temps, traité par antibiotique, tout rentre dans l'ordre. Mais parfois, elle s'aggrave entraînant un ictère, des insuffisances rénales, une méningite et peut même devenir mortelle.
La parade :
Il existe bien un vaccin, mais qui n'est efficace que pour une seule variété de leptospire. Alors il vaut mieux résister à la tentation. L'appel de la fraîcheur peut parfois faire oublier toute prudence. Or dans les zones à risques, si l'eau dort, le leptospire veille.